● Théodore BOTREL - (Dinan 1868 - Pont Aven 1925) ●
Auteur-compositeur-interprète français. Il est l'auteur de La Paimpolaise.
L.A.S - Paris, sd
2p in-12 - (21x13.5cm env.)
" Convenu, cher Maitre et ami,
je me mets de suite à la besogne
et vous aurez cette semaine La Tour d'Auvergne.
Puis nous causerons de Jeanne d'Arc à Nancy.
M. Kuhn (?), chef de musique de Quimper,
est dans nos idées. Il a orchestré mes chansons et les
fait jouer et chanter en marche (avec gd succès) par ses musiciens...
qui les apprennent ainsi à la troupe tout entière (...) "
(..................) "
Bel état de conservation
Envoi soigné / protégé
Informations complémentaires concernant cette personnalité :
Né à Dinan, d'un père breton originaire de Broons, et d’une mère alsacienne1, il vécut à Saint-Méen-le-Grand au Parson, chez sa grand-mère paternelle Fanchon, jusqu'à l'âge de sept ans, puis rejoignit Paris, où ses parents étaient partis quelque temps auparavant pour tenter d'y faire fortune.
Originaire de Haute-Bretagne (la partie de la Bretagne où l'on parle le gallo, une langue romane), il n'apprit le breton (parlé en Basse-Bretagne) que sur le tard, et la quasi-totalité de son œuvre est en français.
Mariages[modifier | modifier le code]
Théodore Botrel s'est marié deux fois :
le 19 avril 1891 à Paris avec Hélène Lutgen dite « Léna » (née à Beaufort au Luxembourg le 18 janvier 1861 et morte à Pont-Aven le 11 juillet 1916) ;
avec sa deuxième épouse, Maïlise, il a deux filles dont l'ainée, Léna, épouse l'écrivain Émile Danoën, et la cadette, Janick, est la mère du chanteur Renaud Detressan. Ce dernier a d'ailleurs repris certaines chansons de son grand-père dans l'enregistrement Airs de famille, paru en 2009.
Des débuts difficiles[modifier | modifier le code]
Vers l'âge de 16 ans, il fait partie d'une troupe de théâtre amateur où il fait jouer sa première pièce Le Poignard. Il commence également à écrire quelques chansons et sort sa première imprimée Le Petit Biniou à dix-huit ans. Elle n'eut aucun succès, un autre Biniou étant déjà sorti quelques années auparavant. Parallèlement, il tente plusieurs métiers, dont apprenti serrurier et avoué1.
Il s'engage alors pour cinq ans dans l'armée et à son retour travaille comme employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)1. Il joue en parallèle dans une petite troupe de théâtre, auprès, entre autres, de celui qui allait devenir le chanteur-fantaisiste Dranem et continue d'écrire quelques chansons, qui n'obtiennent que peu de succès.
L'affaire Dreyfus et la Ligue de la patrie française[modifier | modifier le code]
À l'époque de l'Affaire Dreyfus, comme les peintres Edgar Degas et Auguste Renoir, les écrivains Pierre Louÿs et Frédéric Mistral, etc., Botrel appartint à la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde modérée2,3.
Le succès
La Paimpolaise[modifier | modifier le code]
Mais un soir, dans un célèbre café-concert de Montmartre, Le Chat noir4, il remplace un chanteur absent et chante quelques-unes de ses œuvres dont La Paimpolaise créée en 1895 au Concert parisien dont la musique sera finalement signée par son ami pianiste Eugène Feautrier (1849-1898)5. Botrel s'est inspiré de l'ouvrage de Pierre Loti Pêcheur d'Islande pour le thème de sa chanson. Ce sera la gloire. Celle-ci reste au répertoire de Félix Mayol jusqu'à sa mort en 1941. On remarquera qu'il y chante « J'aime Paimpol et sa falaise », alors qu'à Paimpol même il n'y a pas de falaise6. En réalité, Botrel ne connaissait pas Paimpol lorsqu'il créa la chanson et n'y viendra qu'une seule fois en 1897 pour le « pardon des Islandais »1.
Le Mouchoir rouge de Cholet
En créant sa chanson Le Mouchoir rouge de Cholet7 et en la chantant dans cette ville en 1900, Botrel inspira un patron-tisseur, Léon Maret, à créer ce mouchoir qui est devenu le symbole de la cité. Lors de la fermeture en 2004 du dernier tissage de Cholet, la municipalité a racheté un métier à tisser pour fabriquer le mouchoir rouge dans l'enceinte du Musée du textile.
Le petit Grégoire8[modifier | modifier le code]
Titre issu des chansons de la Fleur de lys qui rendent un hommage aux Vendéens de la Vendée militaire et aux Chouans mainiots, normands et bretons.
Ma p'tite Mimi[modifier | modifier le code]
On retiendra ses chansons patriotiques du temps de la Grande Guerre, dont la célèbre Ma p'tite Mimi, plus tard reprise par Pierre Desproges.
En mai 1915, Théodore Botrel écrivit le poème La Vierge du clocher d'Albert, en hommage aux Bretons du 11e corps d'armée tombés au combat devant cette ville picarde.
Lieux de villégiature
Il fut un hôte assidu de Sainte-Maxime (Var) durant plusieurs hivers.
Il composa un poème À Sainte-Maxime en souvenir de la fête du 8 mars 1903 et dont voici quelques extraits9 :
Quand sous le froid climat du Nord,
J'eus manqué de la lâche Mort,
Autrefois être la victime,
Suivant d'un ami le conseil,
Je vins renaître à ton soleil,
Sainte-Maxime !
Et, depuis, je suis revenu,
Dans ce paradis peu connu,
Du boulevardier richissime,
Qui - sous prétexte de bon ton -
Dédaigne, pour Nice ou Menton,
Sainte-Maxime !
Le 28/03/1903, il s'embarque pour New York avec sa femme Hélène à bord du vaisseau La Bretagne, en partance du Havre10.
Théodore Botrel à Pont-Aven[modifier | modifier le code]
Théodore Botrel s'installa à Pont-Aven (Finistère) à partir de 1905, séjournant de 1907 à 1909 dans la villa Castel-Brizeux qui surplombe la rive gauche de l'Aven avant de construire sa propre maison, dénommé Ker-Botrel. Il fut à l'origine de la création en 1905 de la première fête folklorique bretonne, le Pardon des fleurs d'ajonc. Il a vécu à Pont-Aven jusqu'à son décès en 1925 et y est enterré.
Reprises notables[modifier | modifier le code]
Kenavo, interprété par Jean-Pierre Marielle dans Les Galettes de Pont-Aven, film de Joël Séria (1975).
La chanson Le Couteau a été reprise par le groupe Mes souliers sont rouges dans leur album Une heure déjà (2005).
Renaud Detressan a repris et arrangé onze chansons de son grand-père dans l'album Airs de famille (2009).
Alain Souchon chante Le Petit Grégoire dans son album À cause d'elles (2011).
Bachar Mar-Khalifé a repris la berceuse Dors mon gâs ! dans son album Ya Balad (2015).
Hommages[modifier | modifier le code]
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, un square, une place ou une avenue dont Rennes, Dinan, Pont-Aven, Port-Blanc, Saint-Méen, Brest, Guichen, Guipry-Messac, Betton, Pipriac, La Gacilly, Nantes, Loudéac, Couëron, Liffré, Plouay, Le Croisic, Pontivy20, etc.
Pierre Lenoir, Monument à Théodore Botrel, 1928, Paimpol21.
Louis-Henri Nicot, Monument à Théodore Botrel, Pont Aven.
Colonne métallique supportant un médaillon de bronze, seul reste des 6 menhirs du Gorsedd de Riec sur Belon organisé par Jean de Saisy de Kérampuil les 14 et 15 août 1927.
L'école publique de Loyat porte son nom.
Source : wikipedia
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